SoliDemoWatch / DemoWatchSolidaire – Une pratique abolitionniste contre la raison d’État (fr)

SoliDemoWatch a été fondé en octobre 2023 pour intervenir contre la répression policière lors des manifestations en solidarité avec la Palestine à Cologne et à Bonn. À l'époque, dans cette partie de l'Allemagne, il y avait un manque de stratégies et de structures pour réagir efficacement contre la violence policière dirigée contre la communauté palestinienne. Inspirés par des pratiques déjà existantes – par exemple celles de groupes comme Grunderechtekomitee ou Copwatch – nous avons développé une approche légèrement différente. Notre objectif était de construire une structure de solidarité engagée qui soutienne les manifestations réclamant un cessez-le-feu et une Palestine libre.

De ce fait, la pratique d'observation de manifestations dans un esprit de solidarité est relativement nouvelle et se développe en permanence. Nous aimerions partager nos expériences et les constats recueillis avec le public. Nous avons tou·tes remarqué que la police se sentait limitée dans ses actions par notre pratique. Nous constatons également que tou·tes les manifestant·es, y compris nous, se sentent encouragé·es dans la rue. Cette prise de conscience peut soutenir les groupes locaux et leurs activités politiques et pourrait inspirer les activistes d'autres lieux à adopter cette pratique. Nous sommes convaincu·es qu'en observant la police pendant les manifestations, nous pouvons mieux comprendre comment elle opère, quelles sont les stratégies utilisées pour exercer la violence et comment mieux nous protéger les un·es les autres contre celle-ci. Cela peut également aider à systématiser ces informations pour l'avenir.

Pourquoi SoliDemoWatch / DemoWatchSolidaire 

Depuis le début du bombardement de Gaza en octobre 2023, nous pouvons voir des expressions de solidarité avec la Palestine dans les rues du monde entier. Dans de très nombreuses villes, des manifestations continuelles ont émergé, revendiquant un cessez-le- feu, la fin du genocide en cours, et la fin de l'occupation du territoire palestinien. Surtout dans les premiers jours d'octobre, les gens se sont rassemblés dans les rues pour partager leur deuil et exprimer leur colère face à la situation dévastatrice à Gaza. Toutefois, cette mobilisation a été sanctionnée publiquement en Allemagne. Dès le début, il était clair qu'en Allemagne, il nedevait pas y avoir d'espace public pour déplorer la perte de vies palestiniennes. La protestation et le deuil des habitant·es de Gaza et de Cisjordanie ont été discrédités et criminalisés.  Au lieu de la solidarité, la communauté palestinienne est confrontée à la violence de l'ÉtatAu lieu de la solidarité, la communauté palestinienne est confrontée à la violence de l'État allemand dans toute sa force. Les rassemblements et les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien sont totalement interdits ou sérieusement limités. Les manifestant·es sont arbitrairement tabassé·es par la police et détenu·es. Des vidéos de manifestations montrent comment la police écrase du pied des bougies et des fleurs qui ont été déposées avec des photos de personnes tuées à Gaza. Par ailleurs, les personnes qui, aux yeux de la police, ressemblent à des Palestinien·nes sont contrôlées sans discernement dans des quartiers déjà qualifiés de "problématiques". La stigmatisation du port du keffieh comme étant antisémite est un autre élément marquant de la politique raciste allemande de répression. Dans les écoles de Berlin, par exemple, le port du keffieh a même été interdit temporairement. allemand dans toute sa force. Les rassemblements et les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien sont totalement interdits ou sérieusement limités. Les manifestant·es sont arbitrairement tabassé·es par la police et détenu·es. Des vidéos de manifestations montrent comment la police écrase du pied des bougies et des fleurs qui ont été déposées avec des photos de personnes tuées à Gaza. Par ailleurs, les personnes qui, aux yeux de la police, ressemblent à des Palestinien·nes sont contrôlées sans discernement dans des quartiers déjà qualifiés de "problématiques". La stigmatisation du port du keffieh comme étant antisémite est un autre élément marquant de la politique raciste allemande de répression. Dans les écoles de Berlin, par exemple, le port du keffieh a même été interdit temporairement.  Sans aucun doute, ces actes politiques en Allemagne montrent la motivation raciste derrière la punition que nous pouvons voir dans les rues : toutes les formes de deuil collectif des Palestinien·nes et de soutien à la lutte palestinienne sont criminalisées. En Allemagne, l'espace pour manifester contre la destruction systématique des vies à Gaza est interdit. La censure de la résistance palestinienne n'a pas seulement été encouragée par la politique de l'État, elle a été exigée. Ainsi, une seule expression devait être possible dans l'espace public : la solidarité inconditionnelle avec Israël. " A ce moment, il n'y a qu'une seule position pour l'Allemagne : soutenir l'Etat d'Israël. C'est dans ce sens que nous disons : la sécurité d'Israël est la raison d'État de l'Allemagne [Staatsräson]", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une déclaration gouvernementale. Avec ces mots, les limites de la pensée et de la parole ont été fixées. À partir de ce moment, toute tentative de remise en question critique des crimes d l'armée israélienne et de solidarité avec la lutte des Palestinien·nes a eu pour conséquence d'être traitée de sympathisant de la terreur et/ou d'antisémite. Ainsi, la "solidarité inconditionnelle avec Israël" est devenue la seule opinion publique légitime. Le 7 octobre est devenu un nouveau levier pour criminaliser la communauté palestinienne, déjà continuellement réprimée pour ses apparitions en public en Allemagne. Depuis, les médias et l'État allemands évoquent avec insistance un prétendu "antisémitisme importé" qui, selon leur logique, serait arrivé en Allemagne avec des personnes racisées musulmanes. Ils tentent ainsi de justifier leurs actes violents contre les communautés palestiniennes en particulier, et contre les personnes racisées comme musulmanes en général. Avec leur discours raciste, l'État et la culture dominante prétendent ne pas être antisémites. Ce discours a également été adopté par certaines fractions de la gauche. Cela est lié à l'histoire de la gauche blanche en Allemagne et à sa lutte contre le nazisme. Il y a une rupture au sein de la gauche. Une fraction de la gauche allemande pense qu'elle doit défendre l'État d'Israël à tout prix parce que c'est le seul moyen de défendre les vies juives. Ainsi, une partie des antifascistes est d'accord avec la logique de l'État allemand décrite ci-dessus et qualifie d'antisémite ou de terroriste toute forme de solidarité avec la Palestine. Le gouvernement, la culture dominante et ces fractions de la gauche peuvent ainsi éviter d'assumer une véritable responsabilité envers les vies juives en Allemagne. Cet "anti-antisémitisme" est une instrumentalisation des vies juives à des fins de politique raciste. Tout cela se passe dans le contexte de la politique d'asile inhumaine et meurtrière de l'Europe (mot-clé "Réforme du régime d'asile européen commun (RAEC)"). Le gouvernement allemand s'en sert pour passer des lois d’expulsion, pour rendre les expulsions plus violentes et plus fréquentes.

​​​​​​Passer à l'action

Une alliance de groupes abolitionnistes récemment formée a pris l’initiative de rappeler certains principes abolitionnistes fondamentaux et de reconstruire nos structures pour répondre à la crise de la gauche en Allemagne face à la soi-disant raison d'État allemande. Comme le dit Mariame Kaba, "l'espoir est une discipline". Nous avions le besoin urgent de réagir au sentiment d'impuissance face aux limites fixées par la raison d'Etat, et de soutenir la solidarité avec les Palestinien·nes face à leur criminalisation massive. L'idée de base était de se solidariser avec les personnes touchées par les brutalités policières et de protéger la possibilité d'action et d'expression politiques dans l'espace public pour tou·tes. Pour ce faire, nous observons l'institution même qui met en œuvre la raison d'État. Nous observons la police. L'idée qui guide notre pratique est que les policier·es se sentent restreint·es dans leur éventuel recours à la violence parce qu'ils·elles sont observé·es par nous. Au lieu de compter sur l'État pour assurer la sécurité, nous veillons les un·es sur les autres. Nous ne faisons pasconfiance à l'État et à ses institutions de sécurité. Les nombreuses initiatives contre la terreur et la violence d'extrême droite nous apprennent à prendre les choses en main, c'est-à-dire à tout faire nous-mêmes. Cela signifie avant tout que notre travail repose sur des réseaux de solidarité auto-organisés qui ne dépendent pas de tierces parties susceptibles d'influencer notre activité. Nous ne pouvons pas compter sur les autres pour nous protéger, et surtout pas sur la police. Nous espérons qu'à long terme, les gens seront encouragés à veiller les uns sur les autres hors de toute logique de punition. 

Un aperçu de la pratiqu

Le concept de SoliDemoWatch est basé sur le travail des groupes Copwatch. Ces groupes visent à perturber les routines de l'activité policière en observant et en documentant leurs actes violents. Cela permet au public d'être informé de la nature fondamentalement violente de la police. SoliDemoWatch accompagne les manifestations en solidarité avec la Palestine ainsi que d'autres manifestations où l'on peut s'attendre à de fortes brutalités policières. Avec l'accord des organisateurs, nous participons aux manifestations en tant que SoliDemoWatch. Nous nous rendons reconnaissables en portant des gilets de haute visibilité étiquetés. Nous nous déplaçons autour des manifestant·es en gardant les forces de police à l'œil. Nous suivons les mouvements de la police à quelques mètres de distance et prenons note de toute mesure policière. Nous concentrons notre attention sur les situations où la police semble se préparer à une intervention directe, comme le rassemblement de ses troupes, la mise en tenue anti-émeute ou l'annonce d'interventions. Lorsque des mesures de répression sont prises, telles que des détentions violentes et des contrôles d'identité, nous restons aussi près que possible des personnes concernées. Nous leur donnons un numéro de téléphone qu'elles peuvent appeler par la suite. Nous pouvons fournir les numéros de téléphone d'avocat·es qui donnent des conseils en solidarité avec les manifestant·es et les conseillent sur ce qu'ils peuvent faire en cas de poursuites pénales. Nous essayons de documenter la répression de manière aussi détaillée que nécessaire, afin que les manifestant·es puissent les utiliser pour leur défense en cas de violence policière et depoursuites judiciaires. Nous rassemblons également des informations dans le but de les rendre accessibles au public.

Nos observations

La suspicion générale décrite ci-dessus à l'encontre des Palestinien·nes et de toute personne qui se solidarise était observable dans toutes les manifestations auxquelles nous avons participé. Les images en provenance de Berlin et les violences policières qui y régnent contre les manifestant·es ont été médiatisées à l'échelle mondiale. À Cologne et à Bonn, nous avons surtout observé la violence sous forme de censure. Cependant, la violence physique a également été fréquente. La répression commence par des restrictions massives imposées par la police et transmises préalablement aux organisateurs sous forme de document. Les restrictions elles-mêmes sont déjà l'expression de la raison d'État et de sa violence raciste. Elles comprennent, par exemple, l'interdiction de slogans tels que "Arrêtez le génocide", "De la rivière à la mer - la Palestine sera libre" ou "Israël est illégal". D'autres restrictions, qui n’ont pas été annoncées préalablement, peuvent être imposées lors de la manifestation à la discrétion de la police. Par exemple, des pancartes portant l'inscription "Google Nakba" ont été considérées comme un acte criminel. Aux yeux de la police, elles constituent un acte criminel d'"incitation (à la haine)", ce qui justifie leur poursuite judiciaires. À Bonn et à Cologne, il a été interdit aux manifestant·es de parler d'autres langues que l'allemand. C'était le cas pour les slogans, les pancartes et les discours. Les pancartes et les banderoles ont été confisquées sans discernement, avant même le début des manifestations, et n'ont jamais été rendues au seul motif qu'elles étaient considérées comme suspectes. Toutes les manifestations auxquelles nous avons assisté, sans exception, ont donné lieu à des poursuites pénales. L'ampleur de la chicane et de la répression est également mise en évidence par le nombre massif de forces de police. Il y avait régulièrement plus de policier·es que de manifestant·es. Le nombre de voitures de police présentes dans les manifestations était de l'ordre de 10 à 40. L'atmosphère de menace qui en découle est énorme. Des forces de police de toute la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (l'État fédéral où se trouvent Cologne et Bonn) sontrassemblées lors des manifestations, y compris des chiens policiers, des mitrailleuses et des forces spéciales (comparable aux CRS). L'enregistrement vidéo continue et l'utilisation d'équipements militarisés sont la norme. À la fin des manifestations, on peut également s'attendre à des affrontements déclenchés par la police et à des détentions temporaires. Comme mentionné plus haut, l'accusation porte presque toujours sur l'"incitation". Les personnes ayant scandé des chants de libération d'autres régions du monde, contenant des phrases telles que "nos rivières coulent librement", ont été brutalement retirées de la manifestation. Les enfants, les adolescent·es et les personnes âgées ne sont pas épargné·es par la police.   Fait perfide, la répression, comme le travail de la police en général, se légitime par elle-même. Premièrement, de lourdes accusations sont émises afin de produire un plus grand nombre de "crimes" présumés lors des manifestations de solidarité avec la Palestine, ce qui entraîne la mobilisation et le déploiement d'encore plus de forces de police lors des manifestations ultérieures. Cela sert une fois de plus à soutenir le discours raciste, à renforcer l'idée que les personnes racisées comme musulmanes seraient par nature violentes et qu'il serait justifié de procéder à des contrôles indiscriminés supplémentaires au-delà des manifestations.

Où sont les structures de solidarité établies

Lors des manifestations, très peu de structures et de groupes blancs de la gauche établie ont été présents. Parfois, ces cercles suscitent même la haine contre les Palestinien·nes et les groupes solidaires. Ils et elles sont identifié·es et dénoncé·es comme présumé·es antisémites dans des articles de journaux et des blogs. Nous observons également que des personnes se considérant comme étant de gauche coopèrent avec la police et lui remettent des vidéos qu'elles ont elles-mêmes produites. Aujourd'hui, il y a des restrictions massives au droit de se rassembler en public en Allemagne et une quantité absurde de violence policière qui va de pair avec la criminalisation de la protestation. Comment est-il possible que le principe "touch one, touch all" - c'est-à-dire la solidarité avec tou·tes celles et ceux qui sont touché·es par la répression de l'État - ne s'applique pas aux Palestinien·nes?  Nous restons convaincu·es qu'aucun·e d'entre nous ne peut être libre si nous ne sommes pas tou·tes libres. Surtout en ce moment, nous essayons de nous rappeler ce principe encore et encore et de ne pas nous laisser entraîner dans des discours de division. Au contraire, nous voulons essayer de tolérer davantage, d'aller les un·es vers les autres, de nous écouter les un·es les autres et de nous rassembler réellement dans la rue et dans nos cuisines. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons continuer à faire avancer le changement. Car pour nous, SoliDemoWatch c’est exactement cela: une réaction à un mouvement qui divise de plus en plus les gens et qui en laisse beaucoup impuissants et sans utopie. C'est une manière de passer à l'action et d'être solidaire dans la pratique de la rue. Ce faisant, nous voyons bien sûr encore et toujours comment sont déterminés les rapports de force dans ce pays - inégaux et biaisés. Mais cela nous montre aussi que des structures comme SoliDemoWatch peuvent soutenir les personnes touchées par les violences policières, que les flics sont dérangés dans leur routine violente et que le fait de se réunir conduit à une plus grande résistance.  Il nous suffit de nous munir d’un gilet, d’un carnet, d’un stylo et d'une carte avec un numéro de téléphone que les gens peuvent appeler pour demander de l'aide. SoliDemoWatch est partout possible.

SoliDemoWatch – Práctica abolicionista contra la razón de estado (es)

SoliDemoWatch (que viene de las palabras alemanas para observación solidaria de manifestaciones) se fundó en octubre de 2023 para actuar contra la represión policíaca en el contexto de las manifestaciones solidarias con Palestina. Hasta ese momento, en Colonia y Bonn no había estrategias y estructuras para proceder en casos de violencia policíaca contra la vida palestina. Inspirados por otras prácticas que ya existían, como la de grupos como, por ejemplo, el Grundrechtekomitee y Copwatch*, desarrollamos un acercamiento propio con el fin de crear una estructura vinculante y solidaria. Una estructura que apoya las manifestaciones por el cese al fuego y un Palestina libre.

Por ello, la práctica de la observación solidaria de manifestaciones es relativamente nueva y
Por ello, la práctica de la observación solidaria de manifestaciones es relativamente nueva y está en constante evolución. No obstante, nos gustaría compartir nuestras experiencias y hacer accesibles los conocimientos que hemos adquirido. Sobre todo porque nos damos cuenta de que la policía se siente limitada en su actuar por nuestra práctica. También estamos viendo que muchos de los que participan en la manifestación, incluides nosotres, se sienten empoderades para estar en la calle. Esta toma de conciencia puede ayudar a los grupos locales en sus actividades políticas y también podría inspirar a activistas de otros lugares. Estamos convencides de que este conocimiento del movimiento ayuda a comprender mejor como opera la policía, qué estrategias usan para ejercer violencia, y cuál es la mejor manera de protegernos contra esa violencia. Esto también puede ayudar a sistematizar nuestro conocimiento desde la práctica para el futuro. está en constante evolución. No obstante, nos gustaría compartir nuestras experiencias y hacer accesibles los conocimientos que hemos adquirido. Sobre todo porque nos damos cuenta de que la policía se siente limitada en su actuar por nuestra práctica. También estamos viendo que muchos de los que participan en la manifestación, incluides nosotres, se sienten empoderades para estar en la calle. Esta toma de conciencia puede ayudar a los grupos locales en sus actividades políticas y también podría inspirar a activistas de otros lugares. Estamos convencides de que este conocimiento del movimiento ayuda a comprender mejor como opera la policía, qué estrategias usan para ejercer violencia, y cuál es la mejor manera de protegernos contra esa violencia. Esto también puede ayudar a sistematizar nuestro conocimiento desde la práctica para el futuro.

¿Por qué una SoliDemoWatch?

Desde el inicio del bombardeo de Gaza en Octubre 2023 pudimos observar expresiones de solidaridad en las calles en todo el mundo. En numerables ciudades crecieron protestas constantes con el fin de alcanzar un cese al fuego, y terminar con el genocidio y la ocupación en Palestina. Especialmente en los primeros días de octubre la gente iba a las calles para expresar colectivamente ira y tristeza por la situación devastadora en Gaza. Esto, sin embargo, fue inmediatamente prohibido en Alemania. Desde el principio se hizo claro que en Alemaniaestaría prohibido lamentar la perdida de vidas palestinas. Protesta y condolencias con la gente en Gaza y Cisjordania son desacreditadas y criminalizadas en Alemania.  En lugar de solidaridad, la comunidad palestina se encontró la violencia del estado alemán con toda fuerza: Mítines y manifestaciones en solidaridad con el pueblo palestino son prohibidas sin distinción alguna o cubiertas de limitaciones. Les protestantes son golpeades y detenides por la policía de manera arbitraria. Vídeos de las manifestaciones muestran cómo policías aplastan con sus pies las flores que se habían puesto junto con velas para las personas asesinadas en Palestina. Además, se acumulaban los controles generalizados realizados por los cuerpos policíacos en vecindarios marcados como „problemáticos“ en Berlin, pero también en otras ciudades de Alemania. Una marca de la política de represión racista fue, por ejemplo, que traer una Kufiya fue visto como un símbolo antisemita, tanto así que en algunas escuelas de Berlín fue prohibido.  Sin duda, estos actos políticos hacen clara una motivación racista del castigo en Alemania: todas las formas de duelo por la vida palestina y cualquier muestra de apoyo hacia la lucha palestina deben ser castigadas. En Alemania el espacio para protestar contra la destrucción sistemática de la vida en Gaza está prohibido. La política de estado promueve no solo la censura de la resistencia palestina, sino que la exige. En Alemania debe ser posible solamente una voz en el espacio público: solidaridad incondicional con Israel. „En este momento solo hay un lugar para Alemania. El lugar al lado del estado de Israel. Eso queremos decir cuando decimos: la seguridad de Israel es la razón de estado alemana“, así dijo el Canciller alemán Olaf Scholz en una declaración de gobierno. Con estas palabras se erigieron los límites del pensamiento y la palabra. A partir de este momento todos los intentos de nombrar los crímenes del ejercito israelí y solidarizarse con la lucha palestina tiene como consecuencia ser llamade simpatizante de terrorismo o atisemita. La „solidaridad incondicional con Israel“ se transformó así en la única posición aceptada en el espacio público. El 7 de octubre se convirtió en un medio más para criminalizar a la comunidad palestina, la cual es constantemente reprimida en Alemania por el simple hecho de aparecer en público. Desde entonces, en los medios alemanes y en el discurso de estado se habla de un „antisemitismo importado“, el cual, supuestamente, llegó a Alemania con las personasracializadas como musulmanes. Con este discurso racista, el estado y la cultura dominante hacen como que no son anti-semitas. Este discurso también ha sido adoptado por algunas fracciones de la izquierda. Esto está dado por la historia de la izquierda blanca en Alemania y la forma de su lucha contra el nazismo. Hay una ruptura en la izquierda. Una fracción de la izquierda piensa que debe defender al estado de Israel a toda costa porque esta en la única forma de defender la vida judía. Por esta razón, una parte de los antifascistas está de acuerdo con la lógica del estado alemán descrita anteriormente y acusa toda forma de solidaridad con Palestina de ser antisemita o terrorista. De esta manera el gobierno y la sociedad dominante escapan su responsabilidad hacia la vida judía. Este "anti-anti-semitismo" es una instrumentalización de la vida judía para los fines de una política racista. Todo esto está pasando en el contexto de la política de asilo inhumana y asesina en Europa (esto es, en el contexto de la "Reforma del Sistema Europeo Común de Asilo (SECA)"). De esta manera el gobierno alemán avanza leyes que facilitan las deportaciones, las hacen más violentas y con mayor frecuencia. ​​​​​​

Pasar a la acción

Una alianza de grupos abolicionistas tuvo el impulso para volver a reflexionar sobre los principios abolicionistas fundamentales y responder a la crisis de la izquierda en Alemania frente a la razón de estado con la reconstrucción de nuestras estructuras. Porque, como dice Mariame Kaba, "la esperanza es una disciplina“. Sentíamos la necesidad urgente de oponer una reacción a la sensación de impotencia frente al establecimiento de fronteras y límites con la razón de estado; de esta forma se busca apoyar a las personas palestinas que son criminalizadas de manera masiva. La idea básica es que mostramos solidaridad con les afectades por la violencia policíaca y al hacerlo protegemos la posibilidad de acción política y expresión de opinión en la esfera pública. Esto lo hacemos mediante la observación del órgano que aplica la razón de estado. Observamos a la policía. La idea es que la policía se sienta restringida en su actuar porque sabe que la estamos vigilando. En lugar de confiar en la seguridad del estado, nos cuidamos entre nosotres. No confiamos en el estado y sus autoridades de seguridad. Las numerosas iniciativas contra el terror y la violencia de la derecha nos han enseñado a tomar las cosas por nuestramano, a saber, todas. Esto significa, para empezar, que nuestro trabajo debe estar basado, mucho más que nunca, en redes auto-organizadadas y solidarias que no dependen de terceros que pudieran influir nuestra agencia política. No podemos confiar en que nadie nos proteja, especialmente no la policía. A largo plazo queremos poder motivar a más personas a cuidarse entre sí, sin la prevalente lógica del castigo. 

Una mirada a la práctica

El concepto de SoliDemoWatch se orienta en el trabajo de grupos Copwatch (vigilancia de la policía), los cuales, mediante monitoreo y registro de las actividades de la policía intentan interrumpir sus rutinas. Además, se busca dar a conocer al público la naturaleza violenta de la policía. SoliDemoWatch acompaña las manifestaciones solidarias con Palestina y apoya protestas que sabemos que cuentan con mucha violencia policíaca. En acuerdo con les organizadores participamos como SoliDemoWatch en la manifestación. Nos movemos alrededor de les manifestantes con la policía en la mira. Traemos puestos unos chalecos fosforescentes marcados con el nombre del grupo para que la gente nos pueda identificar. Así seguimos los movimientos de la policía con una distancia de pocos metros y anotamos cada medida policía, así como características llamativas. Especialmente observamos atentamente situaciones en las que la policía parece prepararse para atacar a les manifestantes, por ejemplo, cuando se reúnen las unidades, se ponen ropa militarizada o se anuncian intervenciones. Cuando se adoptan medidas represivas, como detenciones violentas y controles de identidad, permanecemos el mayor tiempo posible al lado de les afectades. Repartimos tarjetas con nuestro número de teléfono al que la gente puede llamarnos después de la manifestación. Mediante este número telefónico podemos poner a les afectades en contacto con abogades solidaries o proporcionarles asesoramiento general sobre qué hacer en caso de denuncia. Los datos son trabajados con el fin de hacerlos públicos. También, intentamos documentar casos de represión de manera que en caso de violencia por parte de la policía o una denuncia les afectades puedan usarlos en su defensa.

Nuestras observaciones

La sospecha generalizada contra personas palestinas y las personas que se solidarizan con elles ha sido muy clara en las manifestaciones que hemos acompañado. De Berlin llegan montones de imágenes de violencia física contra les manifestantes. En Colonia y Bonn observamos, principalmente, la represión contra frases y carteles, aunque también se ha ejercido violencia física por parte de la policía. En Colonia y Bonn observamos sobre todo violencia en forma de censura. Sin embargo, la violencia física ha sido presente también en muchas ocasiones. La criminalización comienza con las órdenes de la policía, las cuales son impuestas antes de la manifestación y entregadas en un documento. Las órdenes son ya de por sí la expresión de la razón de estado y su violencia racista. Entre otras cosas estas contienen la prohibición de distintas frases, como „Alto al genocidio“, „Desde el río hasta el mar, palestina libertad“ o „Israel es ilegal“. Otras restricciones son anunciadas a placer durante la manifestación. Por ejemplo, carteles con la frase „Googlea Nakba“ fueron recogidos y clasificados como delitos. Según la policía, estas frases corresponden al delito de „incitación al odio“, el cual es la base para perseguirlos como delitos. En Bonn y Colonia se prohibió a les manifestantes gritar consignas en otros idiomas diferentes al alemán. Así también, con respecto a los discursos. Antes de algunas manifestaciones fueron confiscados letreros y pancartas, independientemente del contenido y, algunas veces, no fueron regresados, solo porque parecían sospechosos. Sin excepción, en cada manifestación a la que acudimos se presentaron cargos penales contra al menos alguna persona manifestante. El alcance de las canalladas y la represión se expresa además con la presencia masiva de la policía. La mayoría de las veces, había más policías que manifestantes en las manifestaciones. Los números de policías fluctúan entre 10 y hasta 40 vehículos policíacos. El escenario de amenaza que esto crea es poderoso: se reúnen fuerzas policíacas de todo el estado de Renania del Norte-Wesfalia (el estado donde se encuentran las ciudades de Colonia y Bonn) en las manifestaciones, así como perros policía, metralleta y unidades de toma de evidencia y de detención. La constante toma de video, así como el empleo de equipo militarizado es la regla. Hasta ahora, contamos al final de cada manifestación siempre con estallidos de violencia iniciados por de la policía y en la mayoría de los casos contamos con detenciones parciales. Elpretexto para estas medidas es la mayoría de las veces „incitación al odio“. En algunas ocasiones, personas que cantaban canción de liberación de otras partes del mundo con la frase „nuestros ríos fluyen libres“ fueron sacadas brutalmente de la manifestación, inmovilizadas en el suelo y aplastadas por la policía. Además, pudimos ver que no se hace ninguna diferencia en el caso de infancias y juventudes.   Lo pérfido es que la represión se legitima a sí misma, así como el trabajo policíaco en muchos otros casos. Por un lado, se levantan múltiples denuncias para, así, producir supuestos grandes números de delitos en las manifestaciones solidarias con Palestina, lo que a su vez lleva, por otro lado, a que en las siguientes manifestaciones se justifique movilizar un mayor número de cuerpos policiacos. Esto también sirve para apoyar el discurso racista de que las personas racializadas como musulmanes son fundamentalmente violentas y así, justificar controles sin razón, incluso más allá del contexto de las manifestaciones.

¿ Dónde están las estructuras solidarias establecidas?

En las manifestaciones casi no se encuentran estructuras o grupos establecidos de la izquierda blanca. Además, estos mismos grupos incitan al odio contra personas palestinas y grupos solidarios. Las estructuras solidarias con palestina son denunciadas en artículos periodísticos y blogs, y acusadas de ser antisemitas. Vemos una y otra vez que personas que se identifican como de izquierda cooperan con la policía y les comparten videos que toman durante la manifestación. Actualmente hay limitaciones masivas al derecho de manifestación libre en Alemania y es absurda la cantidad de violencia policíaca que viene con la criminalización de la protesta. ¿Cómo es posible que el principio „si tocan a unx, nos tocan a todes“, es decir, solidaridad con todes les afectades por la represión de estado no aplica en el caso de las personas palestinas?  Nosotres seguimos con la convicción firme de que nadie puede ser libre, hasta que todes sean libres. Especialmente en estos tiempos intentamos, una y otra vez, recordar este principio y no tomar parte en discursos separatistas. En vez de eso, queremos intentar aguantar más, encontrarnos a mitad de camino, escucharnos mutuamente y encontrarnos en las calles y en nuestras cocinas. Solamente así lograremos impulsar cambio. Porque para nosotresSoliDemoWatch es precisamente eso, una reacción a un movimiento distanciado, lo que lleva a la inmovilidad y la falta de utopías. Es una forma de venir a la acción y ser solidaries en las calles. Por supuesto, vemos una y otra vez cómo está determinado el equilibrio de poder en este país: desigual y unilateral. Pero también nos muestra que estructuras como SoliDemoWatch pueden apoyar a les afectades por la violencia policial, interrumpir a la policía en sus rutinas violentas y que actuar en colectivo conduce a formas más firmes de resistencia. Solo se necesita chalecos, cuadernos, plumas y tarjetas con un número solidario al que la gente puede llamar para pedir ayuda. SoliDemoWatch es posible en todas partes. *Grundrechtekomitee (Comité de derechos fundamentales) ha hecho observaciones de manifestaciones, por ejemplo, en el contexto del movimiento contra la injusticia climática en Lützerath. copwatch es un conjunto de colectivos a nivel nacional que documentan casos de violencia y racismo policíacos.

SoliDemoWatch – Abolitionist Practice against Reason of State (en)

In October 2023, SoliDemoWatch was founded to take action against police repression during demonstrations in solidarity with Palestine in Cologne and Bonn. Back then in this part of Germany, there was a lack of strategies and structures for effectively taking action against police violence directed against Palestinian life. Inspired by already existing practices – for example of groups like Grunderechtekomitee or Copwatch – we developed a slightly different approach. Our aim was to build a committed structure of solidarity that supports demonstrations for ceasefire and a free Palestine. 

Correspondingly, the practice of demonstration watch for solidarity is relatively new and is being constantly developed. We would like to share our gathered experiences and findings with the public. We all experience that the police feel restricted in their actions by our practice. We also experience that all protestors, including us, feel empowered on the streets. This knowledge can support local groups and their political activities and could inspire activists in other places to adopt this practice. We are convinced that by watching the police during demonstrations we can better understand how they operate, which strategies for exercising violence are used, and how to better protect each other against it. This can also help to systematize this knowledge further for the future.

Why a SoliDemoWatch? 

Since the beginning of the bombardment of Gaza in October 2023, we can see expressions of solidarity with Palestine on the streets around the globe. In countless cities continuous protests emerged calling for a ceasefire, an end to the ongoing genocide, and ending the occupation of Palestine. Especially in the first days of October people gathered on the streets to collectively mourn and express their anger about the devastating situation in Gaza. This however, was publicly sanctioned in Germany. Right from the beginning it was clear that in Germany there should not be a public space for mourning the loss of Palestinian lives. Protest and grief for the people of Gaza and the West Bank have been discredited and criminalized.  Instead of solidarity, the Palestinian community faces the German state violence in all its force. Rallies and demonstrations in solidarity with Palestinian people are prohibited or seriously restricted. Protestors are arbitrarily beaten by the police and taken into custody. Videos of demonstrations show how the police trample with their feet on candles and flowers that have been set up with photos of people killed in Gaza. Furthermore, people who in the eyes of the police, look like Palestinians are indiscriminately policed in neighborhoods already marked as “problematic”. One further marker of the racist German politics of repression was the stigmatization of wearing a keffiyeh as being anti-Semitic. At schools in Berlin for example, wearing a keffiyeh was even temporarily prohibited.  Without any doubt, these political acts in Germany exhibit the racist motivation behind the punishment we can see on the streets: all forms of collective mourning of Palestinian life and support of the Palestinian struggle are criminalized. In Germany the space for demonstrating against the systematic destruction of life in Gaza is prohibited. The censorship of Palestinian resistance was not only promoted by state politics but demanded. With this only one expression should be possible in public space: unconditional solidarity with Israel. “In this moment there is only one stance for Germany. Standing behind the state of Israel. That is what we mean, when we say: the safety of Israel is Germany’s reason of state [Staatsräson]”, as the German chancellor Olaf Scholz stated in a government address. With these words the limits of thought and speech were drawn. From this moment on, every attempt to critically question the crimes of the Israeli army and showing solidarity with the Palestinian struggle had the consequence of being called a supporter of terror and/or an anti-Semite. In this way, “unconditional solidarity with Israel” became the only legitimate public opinion. October 7thbecame yet another means to criminalize the Palestinian community, who were already continuously repressed for appearing in public in Germany. German media and state have since then intensively talked about an allegedly “imported anti-Semitism”, which according to their logic came to Germany with people racialized as Muslims. In this way they try to justify their violent acts against Palestinian communities in particular, and against people racialized as Muslims in general. With their racist discourse, the state and dominant culture act like they were not anti-Semitic. This discourse has also been adopted by some fractions of the left. This is connected to the history of the white left in Germany and itsfight against Nazism. There is a rupture in the left. A fraction of the German left thinks that they must defend the state of Israel at any cost because this is the only way of defending Jewish life. In this way, a part of the antifascists agrees with the logic of the German state described above and call every bit of solidarity with Palestine anti-Semitic or terrorist. Government, dominant culture and these fractions of the left can thereby avoid really taking responsibility for Jewish life in Germany. This “anti-anti-Semitism” is an instrumentalization of Jewish life for the purpose of racist politics. This is all happening in the context of the inhumane and murderous asylum politics of Europe (keyword “Reformation of the Common European Asylum System (CEAS)”). The German government is using this to push laws for deporting people, to make deportations more violent and more frequent.

​​​​​​Coming into action

A newly formed alliance of abolitionist groups had the impulse to remind ourselves of some fundamental abolitionist principles and rebuild our structures to respond to the crisis of the left in Germany in the face of the so-called German reason of state. As Mariame Kaba says “Hope is a discipline.” We had the urgent need to react to the feeling of powerlessness against the limits set by the reason of state, and support the solidarity with Palestinians in face of their massive criminalization. The basic idea was to stand in solidarity with those affected by police brutality and protect the possibility of political action and expression in the public space for everyone. We do this by watching the very institution that implements the reason of state. We observe the police. The idea behind our practice is that the police will feel restricted in their possible enforce of violence because they are being watched by us. Instead of relying on the state for security, we look out for each other. We don’t trust the state and its security institutions. The many initiatives against right wing terror and violence teach us to take things in our own hands, i.e. everything. First and foremost this means that our work is built upon self-organized networks of solidarity that do not depend on third parties that could influence our work. We cannot trust that others will protect us, especially not the police. We hope that in the long run people are encouraged to look out for each other without the logic of punishment. 

A glimpse into the practic

The concept of SoliDemoWatch is based on the work of Copwatch groups. These groups aim to disturb the routines of police activity by watching and documenting their violent acts. Additionally, the public gets informed of the fundamental violent nature of the police. SoliDemoWatch accompanies protests in solidarity with Palestine as well as protests where we can anticipate that a lot of police brutality will happen. In agreement with the organizers, we participate as SoliDemoWatch in the demonstrations. We make ourselves recognizable by wearing labeled high visibility vests. We move around the protestors having the police forces in view. We follow the movements of the police from a few meters distance and take notes of any police measures. We focus our attention on situations where the police seem to prepare for direct intervention, like collecting their troops, taking on riot gear or announcing interventions. When repressions occur like violent detentions and ID controls, we remain as close as possible next to those affected. We give them a phone number that they can call afterwards. We can provide phone numbers of lawyers who give advice in solidarity with the protestors and advise them in regards to what they can do in case of criminal charges. We try to document repression as detailed as necessary, so that protestors can use them for their defense in case of police violence and legal prosecution. We also gather information with the aim to make it accessible to the public.

Our observations

The above described general suspicion against Palestinians and all people who solidarize with them was visible in all demonstrations we’ve been to. Images from Berlin and the physical police violence against protests have been quite visible globally. In Cologne and Bonn we observed violence in the form of censorship above all. However, physical violence has been repeatedly present as well. The criminalization starts with massive restrictions imposed by the police and is handed over to the organizers beforehand in a document. The restrictions themselves are already expressions of the reason of state and its racist violence. They include, e.g. the prohibition of slogans like “Stop the genocide”, “From the river to the sea – Palestine will be free” or “Israel is illegal”. Other restrictions occur at will during the protest which were not mentioned in the announced restrictions. For example, signs that say “Google Nakba” were categorized as a criminal act. In the eyes of the police they amount to the criminal act of “rabble-rousing” which forms the basis for prosecuting them. In Bonn and Cologne protestors were prohibited to speak other languages than German. This was the case for slogans, signs, and speeches. Signs and banners have been indiscriminately confiscated, even before the demonstrations started, and never been given back just because they were seen as suspicious. Without exception, criminal charges have been raised in each one of the demonstrations we have been to. The scale of chicane and repression is also evident by the massive number of police forces. Regularly there were more cops than protestors. The number of police cars at the demonstrations was around 10 to 40. The atmosphere of threat that is produced thereby is huge. Police forces from all over NRW (North Rhine-Westphalia, the federal state where Cologne and Bonn are located) are gathered at the demonstrations, including police dogs, machine guns and special forces for collecting evidence, and detention forces. Uninterrupted filming and the use of militarized equipment is the standard. At the end of the demonstrations we can also expect escalations started by the police and temporary detentions. As said, the accusation is nearly always “rabble-rousing”. People were violently thrown to the ground and pushed down by several police officers. People that chanted liberation songs from other regions of the world, containing phrases like “our rivers run free”, were brutally pulled out from the demonstration. Children, teenagers and elderly people are not spared by the police.   The perfidious thing is that the repression, like police work in general, legitimizes itself. On the one hand, extensive charges are filed in order to produce larger numbers of alleged “crimes” at demonstrations in solidarity with Palestine, which in turn leads to even more police forces being mobilized and deployed at subsequent demonstrations. This again serves to further support the racist discourse, to reinforce the idea that people racialized as Muslims arefundamentally violent and that further indiscriminate controls beyond demonstrations are justified.

Where are the established structures of solidarity

At the demonstrations, there are few white established left structures and groups present. These very circles stir up hatred against Palestinians and groups standing in solidarity with them. Structures are outed and denunciated as supposedly anti-Semitic in newspaper articles and blogs. We observe that people understanding themselves as left cooperate with the police and give them self-made videos. These days, there are massive restrictions to the right to gather in public in Germany and an absurd amount of police violence that comes with the criminalization of protest. How is it possible that the principle “touch one, touch all” - meaning solidarity with all whom are affected by state repression - does not apply to Palestinians?  We stand by the conviction that nobody is free until we all are free. Especially in this time we keep reminding ourselves of this principle again and again and to not participate in separationist discourses. Instead, we want to be able to endure more, to approach each other, listen to each other and really come together on the streets and in our kitchens. Only in this way we can drive forward change. For us, SoliDemoWatch is exactly this, a reaction to the growing separations which leaves people powerless and without utopias. It is a way to get into practice and to act in solidarity on the streets. It also shows us that structures like SoliDemoWatch can support people affected by police brutality, how disrupting normalized policing and coming together can result in stronger forms of resistance.  It just needs high visibility vests, a notebook, pencil and a card with a phone number people can call and ask for support. SoliDemoWatch is possible everywhere.

SoliDemoWatch – Abolitionistische Praxis statt Staatsräson (de)

SoliDemoWatch hat sich im Oktober 2023 gegründet, um gegen Polizeirepression im Kontext palästinasolidarischer Demonstrationen in Köln/Bonn vorzugehen. Zu diesem Zeitpunkt gab es hier keine Strategien und Strukturen, um wirksam gegen Polizeigewalt vorzugehen, die sich gegen palästinensisches Leben richtet. Inspiriert von bereits bestehenden Praktiken, wie z.B. die vom Grundrechtekomitee oder von Copwatch-Gruppen, entwickelten wir eine Strategie, um gezielt eine verbindliche und solidarische Struktur zu schaffen, die die Demonstrationen für einen Waffenstillstand und ein freies Palästina unterstützt. 

Entsprechend ist die Praxis des solidarischen Demo-Watchings vergleichsweise neu und entwickelt sich stetig weiter. Wir möchten unsere gesammelten Erfahrungen teilen und bereits gewonnene Erkenntnisse zugänglich machen. Vor allem, da wir wahrnehmen, dass die Polizei sich durch unsere Praxis in ihrem Handeln eingeschränkt fühlt. Außerdem erleben wir, dass die Demonstrantinnen, uns eingeschlossen, sich gestärkt fühlen auf der Straße zu sein. Diese Erfahrungen können lokale Gruppen in ihrer politischen Tätigkeit weiterbringen und könnte darüber hinaus Aktivistinnen an anderen Orten inspirieren, diese Praxis aufzugreifen. Wir sind überzeugt, dass das Beobachten der Polizei während Demonstrationen dabei hilft, besser zu verstehen wie sie vorgeht, welche Strategien zur Gewaltanwendung sie benutzt und wie wir uns zusammen besser gegen sie schützen können. Das kann auch dazu beitragen, das Bewegungswissen in Zukunft weiter zu systematisieren.

Warum eine SoliDemoWatch? 

Seit dem Beginn der Bombardierung von Gaza im Oktober 2023 können wir Solidaritätsbekundungen mit Palästina auf den Straßen rund um den Globus sehen. In unzähligen Städten erwuchsen anhaltende Proteste, die einen Waffenstillstand, einen Stopp des Genozids und ein Ende der Besatzung in Palästina fordern. Besonders in den ersten Tagen des Oktobers gingen die Menschen gemeinsam auf die Straße, um kollektiv ihrer Trauer und Wut über die verheerende Situation in Gaza Ausdruck zu verleihen. Aber in Deutschland wurde das öffentlich sanktioniert. Von Anfang an war klar, dass es in Deutschland keinen öffentlichen Raum geben soll, um palästinensisches Leben zu betrauern. Protest undAnteilnahme in Solidarität mit den Menschen Gazas und des Westjordanlands wurde hier von Beginn an diskreditiert und kriminalisiert.  Statt Solidarität trifft die palästinensische Gemeinschaft die deutsche Staatsgewalt mit aller Härte. Kundgebungen und Demonstrationen in Solidarität mit der palästinensischen Bevölkerung werden verboten oder mit Einschränkungen überzogen. Protestierende werden grundlos von der deutschen Polizei geschlagen und in Gewahrsam genommen. Videos von Demonstrationen zeigen, wie Polizistinnen Kerzen und Blumen, die zusammen mit Fotos von Menschen, die in Gaza getötet wurden, aufgestellt wurden, mit ihren Füßen zertrampeln. Außerdem häuften sich insbesondere in als „Problemkiezen“ markierten Vierteln in Berlin, aber auch in weiteren deutschen Städten, willkürliche Polizeikontrollen von Menschen, die in den Augen der Polizei wie Palästinenserinnen aussehen. Ein weiterer Marker für diese rassistische deutsche Repressionspolitik war beispielsweise das Tragen einer Kufiya, welche als angeblich antisemitisches Symbol stigmatisiert und an Berliner Schulen sogar zeitweise verboten wurde.  Diese politischen Taten in Deutschland zeigen ohne Zweifel die rassistische Motivation des Strafens: Jede Form von kollektiver Trauer um palästinensisches Leben und Unterstützung der palästinensischen Befreiungsbewegung werden kriminalisiert. In Deutschland soll kein Raum existieren, um gegen die systematische Zerstörung des Lebens in Gaza zu demonstrieren. Zensur von palästinensischem Widerstand wurde dabei durch die Staatspolitik nicht nur gefördert, sondern ausdrücklich verlangt. In Deutschland soll lediglich eine geschlossene Stimme im öffentlichen Raum möglich sein: bedingungslose Solidarität mit Israel. „In diesem Moment gibt es für Deutschland nur einen Platz. Den Platz an der Seite des Staates Israels. Das meinen wir, wenn wir sagen: Die Sicherheit Israels ist deutsche Staatsräson“, so der deutsche Bundeskanzler Olaf Scholz in einer Regierungserklärung. Mit diesen Worten wurden die Grenzen des Denkens und Sprechens gezogen. Von diesem Moment an hatten alle Versuche, die Verbrechen der israelischen Armee zu verurteilen und sich im selben Zug mit der palästinensischen Bevölkerung zu solidarisieren zur Folge, entweder als Terror-Unterstützerin angesehen und/oder als Antisemitin bezeichnet zu werden. So wurde „bedingungslose Solidarität mit Israel“ zur einzigen öffentlich akzeptierten Position. Der 7. Oktober wurde einneues Mittel zur Kriminalisierung der palästinensischen Gemeinschaft, deren öffentliches Auftreten in Deutschland sowieso schon kontinuierlich unterdrückt wurde. In den deutschen Medien und dem staatlichen Diskurs wird seitdem von einem „importierten Antisemitismus“ gesprochen, der angeblich mit als muslimisch rassifizierten Personen in Deutschland angekommen sei. Auf diese Weise versuchen sie, die Gewalt zu rechtfertigen, die sie gegen die palästinensische Gemeinschaft und allgemein gegen als muslimisch rassifizierte Personen ausüben. Mit diesem rassistischen Diskurs tun Staat und Dominanzgesellschaft so, als seien sie nicht antisemitisch. Dieser rassistische Diskurs wurde auch von Teilen der Linken übernommen. Das hängt mit der Geschichte der weißen Linken in Deutschland und ihrem Kampf gegen den Faschismus zusammen. Es gibt einen Riss in der Linken. Teile der deutschen Linken denken, dass sie den israelischen Staat um jeden Preis verteidigen müssen, weil das der einzige Weg sei, um jüdisches Leben zu verteidigen. Darum handeln einige Antifaschist*innen in Übereinstimmung mit der Logik des deutschen Staates und nennen jegliche Form von Solidarität mit Palästina antisemitisch oder terroristisch. Staat, Dominanzgesellschaft und diese Teile der Linken entgehen so einer wirklichen Verantwortungsübernahme gegenüber jüdischem Leben in Deutschland. Dieser „Anti-Antisemitismus“ ist staatliche Instrumentalisierung von jüdischem Leben für rassistische Politik. Das alles passiert im Kontext der menschenverachtenden, mörderischen Asylpolitik der EU (Stichwort „GEAS-Reform“). Die deutsche Regierung drückt damit Gesetze durch, die Abschiebungen vereinfachen, gewaltsamer und noch zahlreicher machen.

​​​Ins Handeln kommen

Aus einem neu entstandenen Bündnis von sich als abolitionistisch verstehenden Gruppen kam der Impuls, uns einmal mehr grundlegender abolitionistischer Prinzipien zu besinnen und in den Aufbau als Antwort zu gehen angesichts der Krise der Linken in Deutschland gegenüber der sogenannten deutschen Staatsräson. Wie Mariame Kaba sagt, „Hope is a discipline.“ Wir hatten den dringenden Wunsch, einem Gefühl der Ohnmacht eine Reaktion auf die Grenzen setzende Staatsräson entgegenzusetzen und die so massiv kriminalisierte Palästinasolidarität zu unterstützen. Die Grundidee: Wir solidarisieren uns mit den Betroffenen von Polizeigewalt und schützen die Möglichkeit des politischen Agierens und der Meinungsäußerung imöffentlichen Raum. Das machen wir durch Beobachten eben jenes Organs, welches die Staatsräson durchsetzt. Wir beobachten die Polizei. Der Gedanke dahinter ist, dass die Polizei sich in ihrer Anwendung von Gewalt eingeschränkt fühlt, weil sie von uns beobachtet wird. Anstatt sich auf staatliche, vermeintliche Sicherheit zu verlassen, passen wir selbst aufeinander auf. Denn wir haben kein Vertrauen in den Staat und seine Sicherheitsbehörden. Die vielen Initiativen gegen rechten Terror und Gewalt haben uns gelehrt, Dinge selbst in die Hand zu nehmen – und zwar alle. Das bedeutet zuallererst, dass unsere Arbeit noch mehr auf selbstorganisierten, solidarischen Netzwerken beruhen muss, die nicht in die Abhängigkeit Dritter führt und so unser politisches Handeln beeinflussen könnte. Wir können nicht darauf vertrauen, dass jemand und insbesondere nicht die Polizei uns schützt. Wir hoffen, mehr Menschen ermutigen zu können, ohne die geltende Straflogik aufeinander aufzupassen. 

Einblick in die Praxi

Das Konzept von SoliDemoWatch orientiert sich an der Arbeit der Copwatch-Gruppen, welche die Polizei durch Beobachtung und Dokumentation ihres gewalttätigen Vorgehens in ihrer Routine zu stören versuchen. Zudem informieren sie eine breitere Öffentlichkeit über das grundsätzlich gewaltvolle Wesen der Polizei. SoliDemoWatch begleitet palästinasolidarische Demos und unterstützt Protest, von dem wir wissen, dass dort mit viel Polizeigewalt zu rechnen ist. In Absprache mit den Organisatorinnen nehmen wir als SoliDemoWatch an der Demonstration teil. Wir sind erkennbar an beschrifteten Warnwesten und bewegen uns um die Demonstrantinnen herum mit Blick auf die Polizeikräfte. Dabei folgen wir den Bewegungen der Polizei im Abstand von wenigen Metern und notieren jede polizeiliche Maßnahme sowie Auffälligkeiten. Besonders in Situationen, in denen sich die Polizei auf ein unmittelbares Eingreifen vorzubereiten scheint, wenn beispielsweise Einheiten zusammengezogen, militarisierte Ausrüstung angezogen oder Eingriffe angekündigt werden. Bei eingeleiteten Repressionen, wie gewaltvollem Festsetzen und Identitätsfeststellungen, bleiben wir so nah und lange wie möglich an der Seite der Betroffenen. Wir verteilen Karten mit unserer Telefonnummer, bei der sie im Nachhinein anrufen können. Wir können dann ansolidarische Anwältinnen vermitteln oder generell beraten, was im Fall einer Anzeige getan werden kann. Wir versuchen Repressionsfälle so gut wie möglich zu dokumentieren, damit Demonstrantinnen dies zu ihrer Verteidigung im Fall von Polizeigewalt oder einer Anzeige nutzen können. Außerdem werden die Daten von uns mit dem Ziel aufbereitet, sie öffentlich zugänglich zu machen.

Unsere Beobachtungen

Der oben beschriebene Generalverdacht gegen Palästinenser*innen und sich mit ihnen solidarisierenden Menschen wurde auf allen Demonstrationen, die wir begleitet haben, sehr deutlich. Aus Berlin kommen immer wieder Bilder von körperlicher Gewalt gegen Protestierende. In Köln/Bonn beobachten wir vor allem Gewalt in Form von Zensur, wenngleich immer wieder körperliche Gewalt von der Polizei ausgeübt wird. Die Kriminalisierung beginnt mit den massiven Auflagen, welche von der Polizei im Vorhinein festgelegt werden. Die Auflagen sind bereits Ausdruck der Staatsräson und ihrer rassistischen Gewalt. Diese beinhalten das Verbot verschiedener Sprüche, wie zum Beispiel „Stoppt den Genozid“, „Stoppt den Völkermord in Gaza“, „From the river to the sea - Palastine will be free“ oder „Israel ist illegal“. Weitere Einschränkungen, die in den Auflagen nicht genannt wurden, werden während den Demonstrationen willkürlich veranlasst. Ein Schild, auf dem „Google mal Nakba“ stand, wurde beispielsweise einkassiert und als Straftat kategorisiert. Die Polizei wertet sie als „Volksverhetzung“ und Strafanzeigen werden gemacht. In Köln/Bonn wurde den Demonstrant*innen verboten, in anderen Sprachen als Deutsch zu sprechen. Das galt für Sprüche, Schilder und Reden. Vor manchen Demos wurden alle Plakate und Banner unabhängig des geschriebenen Inhalts beschlagnahmt und teilweise nicht wieder rausgegeben. Ausnahmslos auf jeder Demonstration wurden Strafanzeigen gestellt. Das Ausmaß der Schikane und Repression äußert sich zudem durch das massive Aufgebot an Polizeikräften. Zumeist waren deutlich mehr Cops als Demonstrantinnen bei den Versammlungen. Die Zahlen schwanken dabei zwischen 10 bis circa 40 Einsatzwagen. Das Bedrohungsszenario, das dadurch aufgebaut wird, ist groß. So werden Polizeikräfte aus ganz NRW zu den Demos zusammengezogen, sowie Hunde, Maschinenpistolen, und Spezialkräftewie Beweisaufnahme- und Festnahme-Einheiten (BeSi, BFE) eingesetzt. Durchgängiges Filmen und der Einsatz von militarisierter Ausrüstung ist Standard. Nach dem Ende jeder Demonstration müssen wir mit Eskalation durch die Polizei rechnen, einschließlich kurzzeitigen Festnahmen. Der Vorwand dafür ist, wie gesagt, meistens „Volksverhetzung“. Menschen, die Freiheitslieder aus anderen Regionen der Welt sangen, in denen Sätze wie „our rivers run free“ vorkamen, wurden im Nachgang brutal aus der Demonstration rausgezogen. Menschen wurden auf dem Boden fixiert und von mehreren Polizistinnen niedergedrückt. Zudem konnte beobachtet werden, dass auch bei Kindern und/oder Jugendlichen sowie alten Menschen kein Unterschied gemacht wird.   Das Perfide: Die Repression, wie Polizeiarbeit im Allgemeinen, legitimiert sich dabei selbst. Auf der einen Seite werden umfangreich Anzeigen gestellt, um größere Zahlen angeblicher „Straftaten“ auf palästinasolidarischen Demos zu produzieren, was dann auf der anderen Seite dazu führt, dass für die nächsten Demos noch mehr Polizeikräfte mobilisiert werden und Einsätze erfolgen. Auch hier dient dies dazu, den rassistischen Diskurs weiter zu stützen, dass als muslimisch eingeordnete Personen grundsätzlich gewaltvoll seien und weitere wahllose Kontrollen über Demos hinaus berechtigt seien.

Wo sind etablierte, solidarische Strukturen

Auf den Demos sind kaum weiße etablierte linke Strukturen oder Gruppen anzutreffen. Ebenso wird aus eben diesen Kreisen teilweise gegen Palästinenserinnen und mit ihnen solidarische Gruppen gehetzt. Strukturen werden in Zeitungsartikeln und Blogs geoutet und als vermeintlich antisemitisch denunziert. Wir beobachten immer wieder, dass auf den Demos sich als links verstehende Menschen mit der Polizei kooperieren und selbst angefertigte Aufnahmen mit dieser teilen. Aktuell passieren wöchentlich massive Einschränkungen der Versammlungsfreiheit, einhergehend mit einem absurden Ausmaß an Polizeigewalt, das durch die Kriminalisierung von Protest entsteht. Wie kann es sein, dass der Grundsatz touch one, touch all, Solidarität mit allen von staatlicher Repression Betroffenen, nicht für Palästinenserinnen gilt?  Wir bleiben bei der Überzeugung, dass niemand von uns frei sein kann, wenn wir nicht alle frei sind. Besonders in dieser Zeit versuchen wir uns wieder und wieder an diesen Grundsatz zu erinnern und nicht bei spalterischen Diskursen mitzumachen. Stattdessen wollen wir probieren mehr auszuhalten, aufeinander zu zugehen, einander zuzuhören und tatsächlich auf der Straße und in unseren Küchen zusammen zu kommen. Nur so können wir es schaffen weiter Veränderung voranzutreiben. Denn für uns ist SoliDemoWatch genau dies, eine Reaktion auf eine sich weiter voneinander entfernende Bewegung, was viele in einer Starre ohne Utopien alleine lässt. Es ist eine Form selbst ins Handeln zu kommen und in der Praxis auf der Straße solidarisch zu sein. Es zeigt uns auch, dass Strukturen, wie SoliDemoWatch, Betroffenen von Polizeigewalt zur Seite stehen können, wie Cops in ihrer gewaltvollen Routine gestört werden und das Zusammenkommen zu einer größeren Widerständigkeit führt.  Es braucht nur Westen, Notizbuch, Stift und Visitenkarten mit einer solidarischen Telefonnummer. SoliDemoWatch ist überall möglich.